Guadeloupe : « allocation braguette » et cynisme quotidien

Publié le par Jerome moreno herrero

Derrière des paysages idylliques, se cache une situation politique et sociale explosives

Derrière des paysages idylliques, se cache une situation politique et sociale explosive


Avec les grèves et les violences syndicales de ces dernières semaines, la Guadeloupe a été sous le feux des projecteurs médiatiques. Certains journaux à l’instar de Valeurs Actuelles ont effectué des reportages de terrain, ce qui a permis de mettre en lumière une situation sociale profondément dégradée. Ainsi parmi les 450.000 habitants de cet archipel surpeuplé, environ 2/3 sont célibataire et 1/3 vit dans des familles monoparentales. La profusion et le versement d’allocations diverses a provoqué des aberrations et une brutale métamorphose de la cellule familiale traditionnelle.


« Allocation-braguette » et assistance généralisée

Depuis quelques années, de jeunes lycéennes âgées de 16 ou 17 ans sont volontairement enceintes afin de percevoir une multitude d’avantages sociaux. Ce pitoyable phénomène est loin d’être marginal tandis que certaines de ces jeunes guadeloupéennes programment sciemment leurs accouchements durant la période estivale. Bien évidemment, les géniteurs déresponsabilisés ne doivent pas reconnaitre l’enfant afin que ces jeunes filles rusées perçoivent la totalité des allocations. De même, ces jeunes lycéennes s’arrangent à ne pas dépasser 2 ou 3 enfants, similaires à des objets.

Lorsque une jeune fille donne naissance à un enfant, elle est en droit de recevoir une pluie d’allocations dont voici une liste interminable : « l’allocation d’aide au logement, la prestation d’accueil du jeune enfant, l’allocation de soutien familial, l’allocation familiale, l’allocation de rentrée scolaire, les bons vacances, les bourses scolaires ». Et cette liste déjà impressionnante n’est pas encore exhaustive puisqu’il faut y rajouter une prestation étatique supplémentaire. Comme ces mères-célibataires restent à leur domicile du matin au soir, elles peuvent même bénéficier « d’une femme de ménage payée par l’État, sous le nom d’aide familiale » ! L’ensemble de ses divers revenus cumulés peut facilement atteindre 1.500 € net par mois.

Le but recherché par ces jeunes mères volontairement célibataires est une vie matérielle confortable mais surtout une indépendance totale vis à vis des hommes et du cercle familial. Des hommes accusés de tous les maux (volages, assistés, vivant tardivement chez leurs parents), par les matrones guadeloupéennes. Ces hommes, responsables de toutes ces naissances hors mariages, pourvoient occasionnellement aux besoins de la femme et des enfants. Mais cette aide est irrégulière et même secondaire puisque les multiples prestations couvrent largement les besoins quotidiens de ces femmes. La dégradation sociale et familiale a d’ailleurs atteint des sommets puisque ces mères célibataires cyniquement assistées deviennent de plus en plus gourmandes.

Cette manne étatique faussement généreuse a provoqué une spirale infernale, qui a des répercutions négatives sur la vie économique et commerciale locale. On sait que le chômage structurel est anormalement élevé en Guadeloupe, mais également dans le reste de l’Outre-Mer français (Martinique, Guyane, Réunion, Mayotte, Nouvelle-Calédonie, Wallis et Futuna et enfin la Polynésie française). Le versement facile et généralisé d’une pluie de prestations n’incitera guère à rechercher un travail salarié, même si celui-ci n’est pas très abondant en Guadeloupe comme dans le reste de l’Outre-Mer. D’ailleurs, cette règle est autant valable en Métropole, qu’en Corse et en Outre-Mer. Comme ces jeunes filles quittent prématurément le lycée et s’éloignent du monde scolaire, elles sont donc logiquement dépourvues de tout diplôme supérieur, ce qui accentuera leur exclusion du monde du travail. D’ailleurs à travers l’Outre-Mer français, le taux de bacheliers est très faible par rapport à celui de la Métropole tandis que celui des allocataires sociaux est anormalement élevé (nettement plus que la “plurielle” Seine-Saint-Denis, la Corse montagnarde ou l’ancien bassin minier du Pas-de-Calais). On s’aperçoit donc que la France métropolitaine, pourtant si honnie par des agitateurs excités et simplistes, verse de substantielles aides financières à l’Outre-Mer en général et aux Antilles en particulier.

Mais ces importants transferts financiers constituent un « cadeau » empoisonné puisqu’à travers la multitude de prestations proposées, les jeunes filles sont encouragées à donner naissance à 2 au 3 enfants en sachant pertinemment qu’elles pourront mener une vie quotidienne confortable et indépendante vis à vis des hommes et de leur famille. Quant aux hommes déresponsabilsés, ils renouent avec une certaine tradition de polygamie tout en évitant les inconvénients financiers. Au bout du compte, tout le monde en Guadeloupe est favorable à ce système pernicieux et espère sa continuation tranquille. Les enfants sont donc les premières victimes de ces récentes mutations sociologiques guadeloupéennes, La France métropolitaine compte déjà un nombre croissant de célibataires (notamment à Paris, dans les grandes agglomérations urbaines mais aussi dans des zones rurales isolées) et de familles monoparentales (12 % de la population totale). Cette disproportion déjà alarmante est triplée en Guadeloupe, véritable marmite sociale en ébullition.

L’odieux et irresponsable chantage du LKP pour les revendications sociales, risque de provoquer de sérieuses turbulences économiques au cours des prochains mois. En effet, ces soudaines augmentations de 200 € pour l’ensemble des salariés du privé, contribueront à grever des entreprises déjà fragilisées qui seront donc prochainement amenées à fermer et à licencier du personnel. L’industrie touristique, naguère florissante en Guadeloupe, a supprimé de nombreux emplois tandis que dans le même temps, le tourisme prospère et génère d’importantes recettes financières à la Barbade, dans la République Dominicaine et même à Cuba. De nombreux touristes métropolitains et étrangers, mal accueillis dans cet archipel, n’y sont plus revenus et ont visité la myriade d’îles qu’offre la mer des Caraïbes.


 

Affiche révolutionnaire et raciste des extrémistes guadeloupéens du LKP dont les revendications sociales masquent mal leur virulent racisme anti-blanc

Affiche révolutionnaire et raciste des extrémistes guadeloupéens du LKP dont les revendications sociales masquent mal leur virulent racisme anti-blanc


Antilles : vers l’indépendance ?

Révulsés par cette scandaleuse situation sociale, certains Français pensent à tord que l’indépendance constituerait une solution viable pour les DOM-TOM. Peu avant son décès, Raymond Barre avait évoqué cet éventualité pour la Corse et l’Outre-Mer. À l’instar du bradage gaulliste de l’Algérie Française en 1962, cette « solution » égoïste et impulsive constitue une impasse politique et économique. Comme pour l’Algérie des années 1950, les « indépendantistes » travaillés par des puissances étrangères (l’URSS, les USA pour l’Algérie et les américano-mondialistes pour les Antilles, la Nouvelle-Calédonie et la Polynésie française) sont minoritaires. À la lumière de la brève évocation de ce pitoyable phénomène et des quelques explications données, on perçoit mieux pourquoi une immense majorité de guadeloupéens et d’ultra-marins n’ont pas intérêt économiquement à larguer les amarres avec la France si généreuse.

Si un processus indépendantiste se profilait pour les Antilles, on revivrait les mêmes événements politiques qu’avec l’Algérie de la fin de la IVe République et la Nouvelle-Calédonie lors du premier septennat de François Mitterrand. Dans un cas comme dans l’autre, le pouvoir gaulliste et mitterrandien avait négocié qu’avec un SEUL groupe terroriste et indépendantiste (FLN de Ben Bellah, FLNKS du défunt Jean-Marie Tjibaou). Ainsi, ces pouvoirs politiques qui ont sciemment bafoué les intérêts de la France, ont semé les germes de dangereux conflits ethniques en Algérie (Kabyles oubliés, Mélanésiens et chinois en Nouvelle-Calédonie). Devenue indépendante le 5 juillet 1962, l’Algérie s’est très rapidement enfoncée dans le chaos politique et un inexorable déclin économique, ce qui provoqua d’importants flux migratoires vers la France.

Quant à la Nouvelle-Calédonie, elle échappe déjà largement à la tutelle de la France depuis la signature des Accords de Nouméa le 5 mai 1998 sous l’égide de Lionel Jospin. En raison de ce processus d’autonomie, le corps électoral est actuellement gelé si bien qu’un Français s’installant à Nouméa ou ailleurs dans l’archipel, ne peut pas exercer son droit de vote. Un référendum pour le maintien de la France ou de l’indépendance totale sera organisée entre 2014 et 2019. Si la Nouvelle-Calédonie optait alors pour l’indépendance, on assisterait à un désordre politique envenimé par des revendications ethniques. L’inéluctable déclin économique calédonien provoquerait d’importants flux migratoires vers la France pourtant honnie et l’agglomération parisienne subirait une installation massive de Kanaks agressifs et revendicatifs. Nous avons déjà une illustration de ce phénomène avec la tentaculaire « communauté » comorienne à Marseille. Rappelons que lors d’un référendum controversé en 1977, à la notable exception mahoraise l’ensemble de l’archipel s’était prononcé pour l’indépendance. Ces exemples historiques sont donc à méditer pour les inconscients qui dans leur naïveté pensent qu’en octroyant l’indépendance aux DOM-TOM la France en serait bénéficiaire sur les plan financier et économique.

De plus, pour les Antilles comme pour le reste de l’Outre-Mer, il s’agit d’une attitude égoïste car ces territoires sont indéfectiblement français sur le plan historique et culturel.

Évoquons brièvement les étapes historiques et la longue présence française en Guadeloupe. Cet archipel situé entre l’Océan Atlantique et la Mer des Caraïbes, fut découvert en 1493 par le célèbre navigateur Christophe Colomb. Les Français colonisèrent la Guadeloupe à partir de 1635 sous le règne de Louis XIII (les fameux Békés en sont donc les descendants). Placée sous la dépendance de la Martinique, la Guadeloupe fut rattachée à la Métropole en 1674 sous le règne de Louis XVI (1638-1715). Elle fut détachée administrativement de la Martinique en 1775 sous le début du règne de Louis XVI. Le 27 avril 1848, l’esclavage fut aboli dans les colonies par le décret du député Victor Schœlcher. La Guadeloupe, la Martinique, la Guyane et la Réunion devinrent chacune un Département français (DOM) tandis qu’en 1983 un conseil régional fut créé dans le cadre de la loi sur la Décentralisation (cf. Gaston Deferre, ministre de l’Intérieur de François Mitterrand).

Afin de se faire honnêtement une idée sur cette question si débattue et épineuse, on relira avec profit le communiqué du Front National sur les récents événements sociaux, celui d’Alain Jamet ainsi que les remarquables et pertinents libre-propos d’Agathon. De même, on pourra consulter utilement le 8e numéro de Flash, notamment l’anti-bloc-note d’Alain Soral (p 11). Le sociologue et polémiste s’est modestement retiré afin de donner la parole à deux militants d’Egalité & Réconciliation (Marc George et le guadeloupéen Felix Lechat) dans un passionnant débat contradictoire. De même, les courtes rubriques (page 13) “on aime bien” et “on aime moins” évoquent avec acuité le peuple antillais et les Békés.


  Carte générale de l'archipel guadeloupéen (île principale avec Grande-Terre et Basse-Terre, Saint-Barthélémy, les Saintes, Marie-Galante, la Désirade et la partie française de Saint-Martin)

Carte géographique et administrative de l'archipel guadeloupéen (île principale avec Grande-Terre et Basse-Terre, Saint-Barthélémy, les Saintes, Marie-Galante, la Désirade et la partie française de Saint-Martin)

Publié dans Divers

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article