Actualité géopolitique et diplomatique en Europe

Publié le par Jerome moreno herrero

Vue générale de la capitale serbe Belgrade au confluent du Danube et de la Save

Vue générale de la capitale serbe Belgrade au confluent du Danube et de la Save


Divers événements politiques, diplomatiques et géostra­tégiques se déroulent actuellement sur le continent européen. La Slovénie appuie ouvertement la candidature d’adhésion de la Serbie au sein de l’Union Européenne (UE). Profondément affaiblie par la crise financière et économique mondiale, l’Islande s’enfonce dans une tourmente politique qui risque de déboucher sur des élections législatives anticipées. Des bombardiers russes ont récemment survolé la Mer de Norvège et l’Océan Arctique, ce qui prouve que la Russie de Dmitri Medvedev et Vladimir Poutine a retrouvé toute sa place stratégique sur le plan international.


La Slovénie soutient la candidature de la Serbie à l’UE

Mercredi 21 janvier à Ljubljana, le nouveau ministre slovène des Affaires Étrangères Samuel Zbogar a officiellement réaffirmé le soutien de son pays envers la Serbie qui désire entrer rapidement dans l’Union Européenne. À l’issue d’une rencontre officielle avec le ministre serbe des Affaires Étrangères Vuk Jeremic, Samuel Zbogar a déclaré que l’urgence consistait à trouver une solution de sortie à propos du blocage de la candidature serbe. Désirant intégrer l’UE en 2014, la Serbie n’arrive pas à dépasser le stade de l’Accord de Stabilité et d’Association (ASA) signé en avril 2008 avec l’UE.

Se félicitant du renforcement de la coopération entre la Slovénie (indépendante depuis le 25 juin 1991) et son pays, Vuk Jeremic espère une résolution rapide de l’ensemble des questions en suspens. Il compte particulièrement sur sa prochaine visite officielle à Bruxelles le 26 janvier puisqu’il doit y rencontrer des eurocrates avec l’espoir de sortir d’un certain dégel diplomatique. Précisons que ce ministre serbe reçoit directement ses ordres de mission du président européiste Boris Tadic.

Politicien fourbe et sans scrupules, Boris Tadic a affirmé à plusieurs reprises qu’il était attaché à l’intégralité territoriale de la Serbie. Devenu “indépendant” le 17 février 2008, le Kosovo constitue une pomme de discorde avec l’UE puisque actuellement 22 de ses États membres l’ont officiellement reconnu. Pour Tadic et l’ensemble de son gouvernement, il n’est pas question d’adhérer à l’UE si celle-ci reconnait officiellement la sécession de sa province historique.

Malgré de multiples pressions, en octobre 2008 le jeune ministre serbe des Affaires Étrangères Vuk Jeremic a demandé à l’Assemblée générale de l’ONU l’autorisation de saisir la Cour Internationale de Justice afin qu’elle se prononce sur cette “indépendance” jugée illégale par Belgrade. Pour l’instant l’ONU n’a pas encore reconnu cet État fantoche aux mains des islamistes et mafieux albanais, puisque à ce jour 54 États se sont prononcés favorablement pour cette “indépendance”. Pour être officiellement reconnue, il faut 97 États membres, soit la majorité absolue des 192 pays composant l’Assemblée Générale de l’ONU.

L’autre point crucial concerne l’application rigoureuse de l’ASA qui exige une entière coopération de la Serbie avec le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie, ce qui implique l’arrestation et l’extradition des suspects de “crimes de guerre”, comme l’ancien chef militaire des Serbes de Bosnie Ratko Mladic et l’ancien dirigeant des Serbes de Croatie Goran Hadzic.

Attirée par le fallacieux mirage financier de l’UE, la Serbie est déjà entrée dans un sordide jeu de dupes où elle commence à perdre son âme. De toutes manières, les technocrates européistes et apatrides ont déjà reconnu “l’indépendance” du Kosovo et si la Serbie veut rapidement intégrer l’UE, elle devra abandonner ses prétentions territoriales sur son berceau historique et religieux. L’intransigeance médiatique de l’européiste Tadic est un leurre  destiné à tromper et endormir l’opinion publique serbe.


Depuis le sommet de la Cathédrale, vue du centre-ville et du port de Reykjavik

Depuis le sommet de la Cathédrale, vue du centre-ville et du port de Reykjavik


Élections anticipées en Islande en 2009

Particulièrement affectée par la crise financière mondiale, l’Islande se débat face à de graves problèmes économiques et politiques. Dès octobre 2008 de nombreuses manifestations et rassemblements politiques se sont déroulés aux abords du Parlement à Reykjavik. Exigeant la démission de l’équipe gouvernementale, les manifestants dénoncent avec virulence l’impuissance du parti au pouvoir (Parti de l’Indépendance), incapable d’enrayer un inéluctable effondrement économique engendré par les défaillances des systèmes bancaire et monétaire.

Alors que des élections générales étaient normalement prévues au cours de l’année 2011, le gouvernement islandais de plus en plus impopulaire s’apprête à dissoudre le Parlement et à provoquer des élections législatives anticipées en 2009.

Profitant des sérieuses turbulences financières et économiques en Islande, certains européistes enragés se sont empressés de développer leur propagande pernicieuse. Si cette petite république scandinave de l’Atlantique-Nord avait appartenu conjointement à l’UE et à l’eurozone, elle aurait soit-disant été épargnée par les ravages économiques engendrés par la crise financière mondiale et aurait ainsi évité un effondrement prévisible de sa devise nationale. Encore une fois, on mesure que la propagande mensongère des eurocrates bruxellois ne connait aucune borne. Signalons que l’Islande est déjà membre de nombreuses organisations euro-mondialistes apatrides comme l’ONU, l’OTAN (depuis sa fondation en 1949), l’AELE (depuis 1970), l’EEE et l’OCDE.

Avion de chasse F-16

Avion de chasse F-16


Des bombardiers russes survolent la Mer de Norvège et l’Océan Arctique

Mercredi 21 janvier, 4 bombardiers russes (2 TU-160 et 2 TU-95MS) ont effectué des patrouilles aériennes au dessus de la Mer de Norvège et de l’Océan Arctique.

Selon le porte-parole de l’armée de l’armée de l’air russe, les deux bombardiers TU-160 ont été escortés par les chasseurs de l’OTAN, dont les F-16 appartenant à l’armée de l’air norvégienne et les Tornados de la Royal Air Force britannique.

Escortés par les chasseurs américains F-15, les deux autres bombardiers TU-95MS ont survolé l’Océan glacial Arctique en direction des Îles Aléoutiennes (USA-Alaska).

Suspendues lors de la chute de l’URSS, ces démonstrations militaires de grande envergure ont donc repris régulièrement au cours de l’année 2008. Avec ou sans encadrement de l’OTAN, les bombardiers russes ont déjà survolé l’Océan glacial Arctique, l’Atlantique, la Mer Noire et même le gigantesque Océan Pacifique.

Réalisés dans le strict respect des normes internationales, tous ces vols stratégiques illustrent de manière éclatante que la Russie de Dmitri Medvedev et Vladimir Poutine a pleinement recouvré sa splendeur géostratégique sur la scène internationale. Rapidement redevenue une puissance politique incontournable, la Russie irrite au plus haut point les mondialistes apatrides du Nouvel Ordre Mondial. Ainsi sous couvert de se protéger de fictives menaces nucléaires de l’Iran et de la Corée du Nord, l’OTAN épaulé par de dociles et belliqueux néo-conservateurs a entrepris une vaste manœuvre d’encerclement militaire en Europe Centrale (future base radar de Brdy en République Tchèque et installation en Pologne de 10 lance-missiles intercepteurs dans le cadre du bouclier américain  anti-missiles). De même les nombreuses bases américaines en Asie Centrale (implantées dans la foulée de l’invasion de l’Afghanistan en 2001) participent de ce même processus d’encerclement militaire de la Russie sur ses marches méridionales.

Publié dans Euro-mondialisme

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