Impuissance politique : des “gens du voyage” occupent illégalement un stade municipal de rugby à Agde (34)

Publié le par Jerome moreno herrero

Les rutilantes caravanes des gitans occupent illégalement le stade municipal de rugby d'Age (Hérault)

Les rutilantes caravanes des gitans occupent illégalement le stade municipal de rugby d'Agde

 

Dimanche 19 juillet 2009 à Agde (Hérault), plusieurs caravanes et voitures rutilantes conduites par des gitans (dénommés “gens du voyage” par les tenants du politiquement correct) ont illégalement investi le stade municipal de rugby Michel Millet. Au cours de l’après-midi du lundi 20 juillet, des journalistes de TF1 filment une opération de police d’envergure impliquant 35 personnes de la police nationale, municipale et de la brigade de l’environnement. Malgré des palabres déférentes qui se sont éternisées sur plusieurs heures, les policiers furent incapables d’appliquer la loi républicaine tandis que les gitans poursuivaient leur occupation illégale d’un terrain municipal.


Agde : impuissance politique face aux “gens du voyage”

On compte plusieurs Porsche, 4×4 et BMW parmi les véhicules stationnés illégalement sur le stade Michel Millet d’Agde. Avec l’arrivée annuelle des estivants, la commune voit sa population décupler et les questions de sécurité apparaissent au premier plan.

Conformément à la législation en vigueur, la municipalité d’Agde s’est dotée d’une aire d’accueil réglementaire, inaugurée en grande pompe le 18 mai 2009 par les autorités républicaines et politiques. Sur les 50 emplacements disponibles sur cette aire d’accueil, 42 n’ont encore jamais été occupés.

Lors de leur arrivée à Agde, ces luxueuses caravanes se sont présentées devant l’aire d’accueil normalement destinée à les accueillir. Pourtant, les gitans ont préféré investir illégalement le stade municipal de rugby. Quelle fut donc leur motivation ? Voici leur scandaleuse réponse collective : “L’aire d’accueil n’est pas engazonnée et le goudron est trop chaud pour y séjourner“. Cette réponse reflète le profond mépris des gitans à l’égard des autorités municipales et politiques.

 

La scandaleuse affiche apposée par les gitans à l'entrée du stade municipal d'Agde

La scandaleuse affiche apposée par les gitans à l'entrée du stade municipal d'Agde

 

Dans ce cas, le scandale est même poussé à son paroxysme puisque ces envahisseurs ont forcé les chaînes et cadenas qui interdisent l’accès au stade municipal Michel Millet. Imitant sans vergogne les panneaux officiels de la République, ces “gens du voyage” ont même apposé une affiche sur lequel figurent le logo et le drapeau tricolore de la République française ainsi que la mention : “Interdit d’entrer sans autorisation”. Au premier abord, la bouffonnerie pourrait faire rire si des lois républicaines n’avaient pas été sciemment violées par des individus sans scrupule.

Quelle fut la réponse des autorités politiques et républicaines chargées de l’application de l’ordre ?

Elle fut d’abord tardive puisqu’elle se produisit seulement le lendemain au cours de l’après-midi. Avec 35 personnes et 12 véhicules, les forces de police n’avaient pas lésiné sur les moyens. Notons la présence d’une équipe de journalistes de TF1 munis de leurs caméras. Au volant d’une rutilante 4×4, un des occupants a tenté d’empêcher les policiers de pénétrer sur leur campement illégal. Adepte de la “prévention”, la jeune commissaire accompagnée du chef de la police municipale et du délégué à la sécurité a largement privilégié la “médiation”, c’est à dire des palabres déférentes et vaines à l’égard des gitans envahisseurs. En raison de l’emprise oppressante du politiquement correct et de la langue de bois, les autorités républicaines et les forces de police multiplient les courbettes obséquieuses à l’égard de certaines “minorités” ou “communautés”.

Bien que la commissaire de police d’Agde leur ait proposé plusieurs terrains de substitution, elle s’est heurtée à une tranquille résistance des gitans bien décidés à poursuivre leur occupation illégale du stade municipal de rugby. Alors qu’un terrain de remplacement leur était proposé, il résultait que celui-ci était déjà occupé par d’autres gitans “Évangélistes” avec lesquels cette communauté avait des relations difficiles. Et en plus, il faudrait que les forces de l’ordre gèrent et ménagent les éventuelles susceptibilités entre les différents groupes de “gens du voyage” !

 

Les forces de l'ordre sont impuissantes à faire appliquer la loi républicaine

Les forces de l'ordre sont impuissantes à faire appliquer la loi républicaine

 

Comme aucune des multiples propositions de médiation n’a pu aboutir malgré des heures de palabres infructueuses, les forces de l’ordre pourtant venues en grand nombre avec leurs 12 véhicules se sont résignées à quitter vers 18 heures les abords du stade municipal. Symbole manifeste de l’impuissance politique des autorités républicaines, le départ des policiers aura certainement été interprété comme une victoire pour les occupants illégaux. Faute d’un arrêté préfectoral signé, la commissaire de police ne pouvait pas utiliser légalement la force publique.

Un arrêté préfectoral aurait déjà été demandé mais il exige le paraphe officiel du représentant de l’État. Après la signature tant attendue de ce document officiel, les policiers d’Agde peuvent solliciter le concours des CRS afin de déloger ces occupants illicites. Bien évidemment, la scandaleuse occupation du stade municipal se poursuit tranquillement durant ces interminables procédures administratives. Rappelons que les caméras de TF1 ont longuement filmé l’échec pathétique de cette médiation condamnée d’avance. On signalera l’absence de réaction politique du député-maire UMP d’Agde Gilles d’Ettore, qui avait intégré en 1992 la police nationale et avait travaillé pour les RG à Lyon.

Pour information, on mentionnera la lettre d’une conseillère municipale du MoDem (opposition) qui fait part de sa légitime indignation. Au passage, on remarquera un florilège de clichés naïfs et politiquement corrects. On lira également la lettre ouverte d’indignation d’un citoyen agathois qui interpelle le député-maire.

Cette lamentable affaire d’Agde illustre concrètement l’imposture politique de l’UMP, du gouvernement et de Sarkozy. Durant la campagne présidentielle du printemps 2007, Sarkozy s’était frauduleusement et cyniquement emparé du thème de l’insécurité, qui préoccupe légitimement nos concitoyens. À cette époque, le batteur d’estrade qui avait déjà été ministre de l’Intérieur à deux reprises, multipliait les déclarations martiales (cf le “Karcher” à La Courneuve). Politicien de bas étage, Sarkozy avait en réalité opéré un hold-up sur le thème de la sécurité afin de “siphonner” l’électorat de la droite nationale. Ce n’était d’ailleurs pas un hasard si Sarkozy avait multiplié les déplacement électoraux en PACA et dans le Languedoc-Roussillon.

Le thème de la sécurité revient comme une ritournelle lors de chaque campagne électorale (municipales de mars 2008, européennes de juin 2009). Sitôt l’achèvement de ces scrutins locaux et nationaux, ce thème tombe logiquement aux oubliettes avec de nombreuses autres promesses politiciennes. Seulement, on ne peut pas tricher indéfiniment avec l’insécurité même si les statistiques officielles (comme pour le chômage) sont habilement arrangées. Les nombreux faits divers (criminalité, délinquance) prouvent indubitablement une hausse constante de l’insécurité que ce soit dans les “quartiers” des grandes agglomérations urbaines ou dans les zones rurales (Haute-Loire, lire les nombreux articles de Pierre Cheynet). Les préfectures avaient officiellement dénombré plus de 500 véhicules incendiés dans la nuit du lundi 13 au mardi 14 juillet. Comme ces mauvaises statistiques, en forte augmentation par rapport à la même période de 2008, avaient irrité en haut lieu, la Place Beauveau et le servile valet sarkozyste Hortefeux ont intimé l’ordre aux préfectures de ne pas comminiquer aux média les chiffres des voitures brûlées pour les nuits des lundi 13 juillet, mardi 14 juillet et mercredi 15 juillet. Cette interdiction choquante émanant d’un gouvernement UMP de plus en plus dictatorial fut même abondamment commentée sur le site officiel du British National Party (BNP).

Publié dans Divers

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