USA : déficit fédéral abyssal et crise sociale embryonnaire

Publié le par Jerome moreno herrero

Le batteur d'estrade Obama lors d'une de ses nombreuses logorrhées sur un plateau médiatique

Le batteur d'estrade Obama lors d'une de ses nombreuses logorrhées sur un plateau médiatique

 

Selon les statistiques officielles publiées vendredi 11 septembre par le Département du trésor, le déficit fédéral américain aurait atteint 1.380 milliards $ le 31 août 2009. Alors que la récession économique provoque une catastrophe sociale aux USA, Barack Obama occupe la scène médiatique en multipliant des discours creux et inadaptés.


USA : déficit fédéral de 1.380 milliards $ en août 2009

Aux États-Unis, l’exercice fiscal démarre chaque année le 1er octobre et s’achève le 30 septembre. Ce déficit abyssal de 1.380 milliards $ intervient à un mois de la clôture de l’exercice fiscal de 2008. Dans son rapport synthétique, le Département du trésor souligne qu’au mois d’août 2009 le gouvernement fédéral a dépensé une somme supérieure de 111,4 milliards $ à ces recettes budgétaires.

Ce chiffre catastrophique constitue un record puisque le déficit fédéral accumulé sur les 11 mois de l’actuel exercice fiscal représente plus du triple de celui de 2007 (454,8 milliards $ entre les 1er octobre 2007 et 30 septembre 2008).

Selon les plus récentes prévisions de l’administration démocrate, le déficit fédéral américain atteindrait un record historique pour l’exercice fiscal de 2008 (1.580 milliards $). Néanmoins, cette sombre estimation est plus optimiste que celle divulguée en février 2009 (1.840 milliards $).

Des prévisions à long terme établissent un déficit fédéral de 9,005 milliards $ sur une période cumulée 2010-2019.

 

Campement rural de sans abris, exclus d'une société matérialiste, inégalitaire et ultralibérale. Le patriotismereste ancré dans les couches populaires et dans les Etats les plus ruraux des USA

Campement rural de sans abris, exclus d'une société matérialiste, inégalitaire et ultralibérale. Le patriotisme reste ancré dans les couches populaires et dans les États les plus ruraux des USA

 

Crise sociale et faillite du « modèle américain »

L’aggravation de ce déficit est provoqué par l’envolée du coût des mesures gouvernementales de relance économique mais également par le dispendieux programme de sauvetage du secteur bancaire et de la sphère financière. La récession économique a entraîné une diminution des recettes fiscales pour le gouvernement démocrate en place depuis janvier 2009. Berceau du mondialisme apatride et ultralibéral, les USA sont particulièrement affectés par les conséquences les plus nocives de la crise systémique globale. L’orgueil américain est actuellement touché de plein fouet.

Affaibli par la baisse des recettes fiscales, les États-Unis font face à une inéluctable hausse du chômage et à une crise sociale encore embryonnaire. Dans le même temps, le gouvernement fédéral est confronté à des coûts supérieurs aux prévisions dans les domaines des allocations chômage et de l’aide alimentaire. Par conséquent, le déficit fédéral est condamné à un inexorable accroissement en raison d’une baisse concomitante des recettes fiscales et une augmentation continue des dépenses gouvernementales.

 

Mégalopole cosmopolite, New-York juxtapose de luxueux quartiers financiers et commerciaux (5e Avenue à Manhattan) et des zones urbaines populaires (Brooklin) et déshérités (Harlem)

Mégalopole cosmopolite, New-York juxtapose de luxueux quartiers financiers et commerciaux (5e Avenue à Manhattan) et des districts urbains résidentiel (Staten Island), populaire (Brooklyn), multiethnique (Queens) et déshérité (Bronx)

 

Rappelons que la Californie, État le plus peuplé et dynamique sur la façade Pacifique, subit un chômage massifié et structurel (11,6 % en juin 2009 et 11,9 % en juillet 2009). Similaire à celui de son voisin septentrional de l’Orégon (plus grande agglomération Portland), ce taux de chômage californien est le quatrième au niveau fédéral derrière le Michigan (État industriel, capitale économique Detroit réputé pour son secteur automobile avec General Motors, Ford et Chrysler), Rhode Island (plus petit des 50 États, capitale Providence, région historique de la Nouvelle-Angleterre) et le Nevada (bordé au sud-ouest par la Californie et au nord par l’Orégon, plus grande agglomération Las Vegas capitale mondiale du jeu).

Le « modèle américain » est incontestablement en crise et inadapté face aux turbulences économiques provoquées par une crise systémique mondiale. Loin de s’attaquer idéologiquement aux causes de ce phénomène et de tenter de juguler les catastrophiques conséquences sociales, Obama et son administration démocrate bottent en touche. Afin de masquer son incompétence dans le domaine économique, Barack Obama multiplie les apparitions médiatiques et les discours creux.

Après avoir culminé lors de la dernière phase de sa campagne électorale et surtout lors de sa victoire face au Républicain immigrationniste John McCain, l’hystérie médiatique planétaire retomba rapidement comme un soufflet. Confronté aux dures réalités économiques et sociales, Obama n’apparait plus comme un homme providentiel destiné à sauver la planète. Comme ses prédécesseurs républicains ou démocrates, Obama s’enfonce dans une impopularité croissante. Dans les semaines et mois à venir, cette impopularité grandissante pourrait se transformer en une véritable descente aux enfers. Quelles seront les solutions concrètes du batteur d’estrade Obama face à une augmentation inéluctable du chômage, du déficit fédéral, à l’éclatement d’une crise sociale, à un enlisement en Afghanistan, à une pression migratoire constante (Mexique et Amérique latine) et à une insécurité galopante dans les mégalopoles ravagées par l’ethno-communautarisme ?

Publié dans Nouvelles mondiales

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